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  Un entretien avec le Vice-Président CHEN Chien... - Bureau de Représentation de Taipei en France 駐法國台北代表處
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Un entretien avec le Vice-Président CHEN Chien-jen paraît dans La Croix

Le vendredi 10 février à Taipei, le journaliste Frédéric Mounier du quotidien La Croix a été reçu par le Vice-Président de la République de Chine CHEN Chien-jen. Les questions ont porté d’une part sur les relations entre Taiwan et les Etats-Unis ainsi que les relations avec le continent chinois, et d’autre part sur des sujets de société comme la faiblesse de la natalité, la place de la religion catholique à Taiwan ou encore le débat autour du mariage homosexuel.

 

L’entretien a été publié dès vendredi sur le site Internet de La Croix : http://www.la-croix.com/Monde/Asie-et-Oceanie/Chen-Chien-Taiwan-phare-democratie-Asie-2017-02-10-1200823951

et il est paru lundi 13 février dans l’édition papier avec le titre « Chen-Chien-jen : Taïwan est le phare de la démocratie en Asie ».

 

Voici le texte intégral de cet entretien :

 

La Croix : Donald Trump vient de reconnaître, le 10 février, le principe de la Chine unique dans un entretien téléphonique avec le président Xi Jinping alors qu’il avait évoqué une possible remise en cause du consensus entre Pékin, Taïpei et Washington sur la « Chine unique ». Ne peut-on craindre que cette attitude ne porte préjudice à vos relations avec Pékin ?

Chen Chien-jen : Les États-Unis ont toujours joué ici un rôle important. L’élection de Donald Trump va entraîner des modifications dans cette situation. Tous les responsables de l’administration américaine n’ont pas encore été nommés. Leur politique régionale en Asie-Pacifique n’est pas encore précisée. Mais de nombreux officiels de l’administration Trump sont très amicaux envers Taïwan et ont manifesté publiquement leur soutien. Je souhaite consolider notre relation avec cette nouvelle administration sur les bases actuelles. Le secrétaire d’État Tillerson a récemment confirmé son engagement envers Taïwan.

Nous attachons la même importance à nos relations avec Pékin et avec Washington. Certes, les évolutions futures restent imprévisibles. Nous restons attachés aux relations avec le continent, au maintien de la paix et de la stabilité régionale. Quant aux positions précises de Donald Trump, nous devrons rester attentifs à ses développements.

Êtes-vous préoccupés par d’éventuels risques de guerre dans la région ?

C.C. : Depuis notre prise de fonctions, la Chine a toujours insisté sur la nécessité de maintenir le consensus sur la « Chine unique ». Mais ils ont unilatéralement coupé les relations entre nos deux administrations traitant des relations bilatérales. Ils ont également limité notre espace international et mené des manœuvres militaires. Cela a accru la pression sur nous. De nombreux observateurs estiment que ces gestes s’inscrivent dans la préparation du prochain congrès du parti communiste chinois (NDLR à l’automne prochain). Leur objectif consiste à consolider leur propre pouvoir et la fermeté de leurs réponses aux changements de la situation internationale. Ces pressions sur Taïwan vont probablement se poursuivre.

Nous avons toujours été clairs dans notre volonté de maintenir la paix et la stabilité entre les deux rives du détroit. La présidente Tsai a toujours affiché son respect pour le fait historique que constitue la rencontre de 1992 et affirmé sa volonté de poursuivre les relations bilatérales. Nous manifestons une bonne volonté constante, fondée sur l’histoire et sur la volonté populaire, pour maintenir des relations pacifiques. Nous voulons progresser vers un consensus. Je pense que le maintien de la paix relève de la responsabilité commune des deux côtés du détroit. Il y faudra de la patience et de la confiance. Nous appelons la Chine à adopter une attitude fondée sur le dialogue et à ne pas prendre des initiatives négatives contre nous.

Taïwan est l’un des principaux investisseurs en Chine continentale. Comment, dans ce contexte, pouvez-vous maintenir votre souveraineté ?

C.C. : Nos relations économiques et commerciales sont très importantes. Plus de 42 000 investisseurs taïwanais ont investi pour 164,6 milliards de dollars américains en Chine continentale. Soit 64 % de nos investissements à l’étranger. Ces chiffres sont en diminution à la suite de la modification de l’environnement économique en Chine.

Mais nous ne souhaitons pas mettre tous nos œufs dans le même panier. Nous voulons donc renforcer nos liens régionaux et mondiaux, notamment avec les États-Unis, le Japon, l’Union européenne. Nous voulons développer une stratégie globale vers l’Asie du sud, afin de réduire les risques d’une trop grande dépendance à l’égard de la Chine continentale.

Par ailleurs, il nous faut réorienter notre économie, sortir du nucléaire en 2025, accélérer la transition vers les énergies vertes (à raison de 25 %). Nous devons accélérer l’innovation, attirer les talents et les capitaux étrangers (médecine, défense, agriculture, économie circulaire.), aller au-delà de nos succès dans les semi-conducteurs.

Que signifie pour Taïwan l’accession au pouvoir d’un vice-président catholique pratiquant ? Les catholiques ne représentent que 300 000 personnes sur les 23 millions de la population taïwanaise…

C.C. : Le gouvernement taïwanais maintient une position très neutre vis-à-vis des religions. Nous n'avons pas de religion nationale, nous n'obligeons personne à pratiquer, ou à ne pas pratiquer. Le gouvernement attache une grande importance à la liberté religieuse et à l'égalité entre les religions. Mon élection signifie que mon pays attache une grande importance à la séparation des Églises et de l’État. Elle est également significative de la diversité des religions à Taïwan.

En ce qui me concerne, je n'ai jamais caché mon identité catholique, et mon attachement à agir en tant que « sel de la terre », comme une lumière pour faire grandir Taïwan. Comme le dit le pape François, le véritable pouvoir consiste à servir le peuple. Il dit que le bon berger se tient au milieu de son troupeau. Je partage ce point de vue. J'espère que Dieu me donnera le courage de mener à bien, avec sagesse, les réformes dont nous avons besoin. Et cela pour tous les Taïwanais, même les plus minoritaires. Sans oublier l'absolue nécessité d'apporter la paix au monde.

Comment abordez-vous les débats en cours à Taïwan sur le mariage homosexuel ?

C.C. : À Taïwan, il y a un consensus sur le respect des droits des personnes homosexuelles, sur leur droit à s'aimer et à mener une vie reconnue et protégée. Nous savons qu'il s'agit d'un dossier difficile. 23 pays reconnaissent ce mariage. 16 reconnaissent un partenariat. En France, il a fallu des années pour passer de l'un à l'autre. Un projet de loi est en cours de discussion au Parlement. Pour moi, le plus important est de maintenir un dialogue réel entre les partisans et les opposants. Chacun doit pouvoir s'exprimer sérieusement. Taïwan est un pays libre et démocratique. Nous devons veiller à protéger les droits fondamentaux de tous.

Le taux de natalité de Taïwan est aujourd'hui un des plus faibles au monde. Comment voyez-vous l'avenir démographique de votre pays ?

C.C. : C'est l'un de nos défis les plus importants. Compte tenu des conditions socio-économiques, les Taïwanais n'ont qu'un enfant en moyenne. Le gouvernement doit mieux soutenir les parents, tant sur le plan financier que pour l'éducation ou la santé.

Vous avez été porté au pouvoir par le mouvement des « tournesols » qui demandait la fin de la politique de rapprochement avec Pékin menée par l’ancien président Ma ? Comment voyez-vous l'évolution de la société civile ?

C.C. : Nous sommes une démocratie libre et libérale. Les gens veulent participer aux décisions publiques, de façon transparente. Le mouvement des tournesols a réagi vigoureusement à une évolution non concertée, par le précédent gouvernement, des relations avec la Chine. Je suis heureux que notre jeunesse, courageuse et indépendante, manifeste ce souci de transparence et de démocratie. Nous avons beaucoup d'amis à Hong Kong, à Macao, en Chine, qui considèrent que Taïwan est un modèle de démocratie, un prototype, comme un phare pour des sociétés de culture chinoise en Asie du Sud-Est. Je considère que la démocratie et la liberté sont des valeurs universelles. Je prie pour qu'elles s'étendent dans notre région.